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On peut facilement faire un parallèle entre management de soi et management au travail. La formation en management responsable que j’ai suivie en 2019 m’a ouvert les yeux sur la richesse et la complexité de cette méthode, qui est bien plus qu’une méthode. Le qualificatif de «responsable» ou «durable» est décliné à toutes les sauces et malheureusement repris par certaines entreprises pour se dorer le blason ou se donner bonne conscience. Voici un aperçu de cette noble aspiration aux critères précis et mesurables.

Des outils concrets

Cette formation de plusieurs mois, accompagnée par la lecture de l’ouvrage Management responsable, une approche axiologique du professeur Luc K. Audebrand, s’est révélée éclairante et pragmatique. Elle m’a donné des outils concrets pour essayer d’incarner au quotidien du mieux possible les pratiques de gestion responsable, qui commencent par se remettre en question, soit en tant que leader, et aussi en tant que personne. Elle m’a aidée à asseoir les valeurs de mon entreprise en création et m’a fait connaître des entreprises qui ont des pratiques écoresponsables innovantes, certaines dans des domaines surprenants comme les coopératives funéraires. J’en ai appris davantage sur les mesures prises par des organismes externes afin de normaliser le développement durable dans sa dimension sociale, économique et environnementale. Enfin, elle a affiné ma compréhension de l’interrelation entre moi, l’entreprise et la société. Consultez une liste répertoriant quelques formations accessibles en ligne présentement dans notre rubrique Actuzen.

Le management responsable selon Luc K. Audebrand

«Le management responsable demande un changement de mentalité dans nos façons d’envisager la conception, la production, la distribution et la consommation de biens et de services. Il doit aussi pouvoir s’appuyer sur la transformation des personnes, des entreprises et de la société dans son ensemble. En d’autres mots, le management responsable n’est pas une méthode que l’on peut appliquer en suivant une recette; il suppose de repenser nos habitudes et nos préjugés, et de réfléchir aux valeurs qui guident nos actions. Il interpelle les personnes qui sont prêtes à participer à la création de milieux de travail plus harmonieux et de communautés humaines plus sereines sur une planète en santé.» – Luc K. Audebrand, Ph.D., professeur au Département de management de la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval (Québec).

«Le management responsable suppose de repenser nos habitudes et nos préjugés, et de réfléchir aux valeurs qui guident nos actions.»

-Luc K. Audebrand

Le management responsable repose en effet sur des valeurs déployées sur le plan individuel, organisationnel et sociétal. Elles sont au nombre de sept.

Les 7 valeurs du management responsable

1. L’efficacité: C’est mon pouvoir d’agir pour modifier une situation donnée afin qu’elle atteigne un objectif précis.

«Une personne se sent efficace lorsqu’elle fabrique des objets, rend des services ou crée des œuvres qui sont le reflet de ses valeurs, de ses croyances et qui, simultanément, bénéficient à d’autres personnes, à la société et à la nature qui l’entoure.»

– Estelle Morin, psychologue du travail (Morin et coll. 1994).

2. L’intégrité: On dit d’une personne qu’elle est intègre lorsqu’elle est alignée entre ses valeurs et ses actions. Ce terme vient du latin integritas, qui signifie «le fait d’être entier.» Intégrité et responsabilité sont intimement liées.

«Une personne intègre est responsable de ses actes, et est également honnête envers elle-même.»

3. Le dévouement: Se dévouer, c’est consacrer son énergie au service des autres. C’est la seva en yoga. Ce concept est lié à l’altruisme: «le fait de vouloir faire du bien autour de soi sans rien attendre en retour. Cette valeur constitue probablement la caractéristique essentielle de la notion de développement durable, où la Terre est le jardin commun de l’humanité dont chacun a la responsabilité de prendre soin.»

«faire du bien autour de soi sans rien attendre en retour.»

4. L’audace: Audace provient du verbe latin audeo, «oser». C’est une condition nécessaire pour relever les défis et avoir un réel impact dans le monde. Faire preuve d’audace est nécessaire pour modifier une situation inacceptable, pour accomplir de grands projets ou pour atteindre de nouveaux sommets. Faire preuve d’audace, c’est accepter un certain déséquilibre pour avancer.

«L’audace est la capacité à se dépasser, à innover, mais aussi à affronter ses peurs et à prendre des décisions courageuses.»

5. La solidarité: «La solidarité exprime un rapport d’interdépendance entre des personnes ayant conscience d’une communauté d’intérêts qui les pousse à se porter une aide mutuelle. Cette valeur requiert de reconnaître l’importance du collectif, du «nous» et du vivre-ensemble ainsi que la mise en place de pratiques favorisant ce vivre-ensemble. Solidarité provient du latin in solidum, «pour le tout.» Un tout dont chacun de nous est un élément essentiel.

«communauté d’intérêts qui les pousse à se porter une aide mutuelle.»

6. L’humilité: C’est «l’expression de gratitude envers autrui et envers la Terre. Au quotidien, l’humilité implique une évaluation juste, exacte et précise de soi, incluant la prise de conscience de ses propres limites et la recherche d’aide quand on en a besoin. L’humilité renvoie aussi à la création d’un rapport plus respectueux à la Terre et à ce que celle-ci offre à toutes les espèces vivantes, ce qui peut se faire par l’entremise de modèles d’affaires innovants.»

7. L’agilité: À la fois valeur à promouvoir et habilité personnelle à développer, l’agilité est la capacité de naviguer entre les obstacles, c’est-à-dire de s’adapter aux changements constants de son environnement. L’équilibre est donc un usage intelligent du déséquilibre, et l’agilité est à la disposition de qui maîtrise ce savoir-faire.

On aura donc compris à travers ce survol, et guidés par ces sept valeurs-clés, que le management au travail englobe la notion de management de soi. Et surtout sa mise en action. Un leader, un entrepreneur, un salarié commenceront par une remise en question et une transformation individuelle, et développeront leurs habiletés sur le terrain, avant de pouvoir étendre ces nouvelles compétences à l’organisation et à leur rôle dans la société.

Les 5 valeurs de Zenflo

Cette formation a permis d’établir le socle de Zenflo, ses valeurs profondes. Elles sont au nombre de cinq :

Pour en retrouver la description, visitez la page Notre ADN.